On la sait résolument engagée pour la défense et la promotion des droits de la femme. Me Françoise Molgah Abougnima-Kadjaka ne manque pas d’occasion pour tirer la sonnette d’alarme quant aux défis liés à la gent féminine.
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, l’association qu’elle préside, AAVOED (Aide et Action à la Veuve, à l’Orphelin et à l’Enfant Déshérité, ndlr) a organisé ce samedi 11 mars 2023, une conférence-débat dans un grand hôtel de Lomé. Placée sous le thème, « quelle place pour la femme à l’ère du numérique ? », la rencontre a réuni majoritairement les femmes autour de la présidente de l’association, l’honorable Me Françoise Molgah Abougnima-Kadjaka.
Ce rendez-vous qui n’est pas le premier du genre, a offert la tribune aux participants d’échanger autour des enjeux et défis liés à l’usage du numérique par les femmes. S’il est évident que ces nouvelles technologies transforment le monde en un village planétaire et constituent d’importants outils d’apprentissage, d’échanges d’expérience et de croissance économique de nos Etats, il ne faut pas occulter le retard qu’accusent les femmes à en tirer suffisamment profit.
« Il est évident que le fossé numérique entre les femmes et les hommes ne cesse de se creuser et les inégalités de genre concernent les niveaux de compétences basiques associés à l’utilisation optimale des applications du numérique. Les femmes ont des difficultés d’accès aux outils modernes de communication. Les principales causes sont liées aux contraintes financières, à leur manque d’intérêt pour les TIC, à la crainte d’être exposées aux violence numériques », a lancé la présidente d’AAVOED, Me Françoise Molgah Abougnima-Kadjaka.
Or, les avantages du numérique pour les femmes ne sont plus à démontrer. Selon l’analyste programmeur, M. Addo Bilanté, le numérique contribue efficacement à gagner chez la femme le pari de son autonomisation économique. « Pour celles qui savent se servir des réseaux sociaux, elles peuvent tirer leur épingle du jeu à travers le e-commerce », a-t-il déclaré.
Mais, l’accès à toutes ces plateformes numérique exige de leur utilisateurs des prédispositions pour éviter d’en être plutôt victime. « Il faut toujours faire attention à ce qu’on publie sur les réseaux sociaux parce que cela peut dans certains cas vous revenir en effet boomerang sur la figure », avertit Mme Eliane Hazoumé, directrice générale et co-fondatrice de la plateforme d’éditions de livres audio et podcasts, FCaudioEdit.
La rencontre d’AAVOED a été très riche en partage. La séance de questions-réponses entre le public et les panélistes a permis d’élucider certaines questions liées à la femme et de son combat pour son mieux-être. Surtout, et c’est l’autre objectif poursuivi par l’association AAVOED, il était question de réfléchir en termes de perspectives et de recommandations à formuler.
« Nous devons désormais mener des actions de réalité sur le terrain, orienter les discours, les formations à la gestion inclusive de la vie publique et politique. Car, bien que les femmes soient célébrées pour leur courage et bravoure au quotidien, elles connaissent encore de multiples contraintes quant à l’exercice de leurs droits, ce qui limite leur capacité à créer et développer des activités génératrices de revenus, innovantes », a conclu Me Françoise Molgah Abougnima-Kadjaka.
En dehors de ces cadres d’échange et de réflexion qu’elle organise chaque année à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, l’association Aide et Action à la Veuve, à l’Orphelin et à l’Enfant Déshérité a placé la défense et la promotion des droits de la femme au cœur de ses priorités. Elle promeut notamment l’entrepreneuriat féminin et aide les femmes à travers le financement de leurs activités génératrices de revenus, à gagner le pari de leur autonomisation économique.