La présidente de l’Assemblée Nationale, Yawa Tségan, a lancé ce jeudi à Lomé un forum de renforcement de capacités et de dialogue politique. Cette rencontre de parlementaires devrait être un cadre d’échanges sur la question du Genre et les investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire ; l’objectif étant de relever le défi « Faim Zéro » au Togo.

Dans son allocution, Mme Tségan a rappelé les différents instruments juridiques en termes pris par le Togo pour une équité entre les genres dans le secteur agricole. Selon elle, « les femmes étant très présentes dans la chaîne de valeur alimentaire, il a fallu les encourager. C’est ce qui justifie l’adoption du projet de loi relatif à l’alimentation scolaire afin d’assurer sa pérennisation et d’inciter les agricultrices à mettre à la disposition des « mamans cantines » des produits locaux transformés sur place ».

Pour sa part, Damien MAMA Coordinateur Résident du Système des Nations Unies au Togo a rappelé que « 250 millions de personnes sont sous-alimentées en Afrique. Si la tendance se poursuit, il est estimé que l’Afrique abritera plus de la moitié des personnes qui souffrent de manière chronique de la faim, dans le monde, en 2030 ».
« Pendant que nous célébrons les progrès réalisés en faveur de l’autonomisation des femmes, nous devons aussi redoubler d’ardeur pour l’élimination totale des inégalités hommes-femmes, tel qu’envisagé dans l’agenda pour le développement durable », a souligné Damien MAMA. Une exhortation prise en compte par le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural. « Un accent particulier sera mis sur l’accès des femmes à la terre et au crédit tout en œuvrant pour la promotion de l’entrepreneuriat des femmes avec la facilitation du MIFA », a promis Antoine Lekpa GBEGBENI.
Tout au long de cette rencontre, les parlementaires seront outillés sur les outils nécessaires. Ceci, afin d’une meilleure législation en faveur de la réduction des inégalités hommes-femmes dans le secteur agricole. Car, comme l’a relevé la Présidente du Parlement, « les élus ont le devoir de contribuer à combler le fossé des disparités et impulser des réformes qui renforcent l’autonomie des femmes et des hommes dans le secteur agropastoral et halieutique ».